Manifestation à Antananarivo, la capitale de Madagascar, le 30 septembre 2025.

Le limogeage du gouvernement et les promesses de changement annoncés lundi 29 septembre à la télévision nationale par le président de Madagascar, Andry Rajoelina, n’ont pas calmé la colère des jeunes manifestants. Depuis six jours, ils exigent, dans des marches pacifiques, la fin des coupures d’eau et d’électricité et le respect de leur liberté d’expression. La violence de la répression armée a radicalisé leurs revendications et c’est désormais le départ du chef de l’Etat qui est réclamé.

Mardi matin, à l’appel du collectif Gen Z Madagascar, ils sont encore descendus par milliers dans les rues de la capitale, Antananarivo. « Je me lève, je ne me cache plus, comme tous les autres jeunes qui sont aujourd’hui dans les rues », lance, à visage découvert, Nasandrata Andrianina, comédien et influenceur très suivi sur les réseaux sociaux. « Le président a dit : “C’est le peuple qui donne le pouvoir.” Et nous, poursuit-il, nous disons : maintenant, c’est le peuple qui reprend le pouvoir car nous ne pouvons plus tolérer cette situation. »

Des centaines de jeunes sont aussi venues de la lointaine périphérie d’Antananarivo. « Nous avons fait trente kilomètres à pied pour que l’Etat comprenne que nous ne sommes pas heureux ; nous ne sommes plus avec eux. Le président doit démissionner », demande un élève ingénieur de 23 ans, qui dit ne pas « vouloir souffrir comme ses parents ».

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