Le président malgache, Andry Rajoelina, à Antananarivo, le 2 septembre 2025.

L’échéance de la prochaine élection présidentielle à Madagascar, fixée à 2028, a beau être lointaine, l’hypothèse d’un troisième mandat d’Andry Rajoelina s’est glissée au cours des dernières semaines dans le champ des possibles sous la forme de déclarations lancées comme une évidence par quelques députés de la majorité désireux de donner au président le temps de réaliser son programme.

Face aux protestations de l’opposition, la ministre de la communication et de la culture, Volamiranty Donna Mara, s’est vue contrainte de démentir : « Le président Rajoelina n’a jamais annoncé son intention de briguer un troisième mandat. [Son] ordre du jour est aujourd’hui concentré sur le développement de Madagascar », a-t-elle déminé samedi 13 septembre au micro de la radio publique RNM.

Il n’empêche, dans le climat politique délétère que traverse le pays depuis le scrutin contesté de fin 2023, aucun scénario n’est écarté et les saillies des proches du président sont perçues comme autant de coups de sonde.

Lundi 15 septembre, à l’occasion de la Journée mondiale de la démocratie, l’ONG Transparency International a organisé une manifestation pacifique dans le centre d’Antananarivo pour dénoncer « les restrictions à la liberté d’expression et la mort de la démocratie à Madagascar ». « Le simple fait que des élus de la nation se sentent libres d’évoquer un troisième mandat du chef de l’Etat en violation de notre Constitution est inquiétant », déplore la directrice exécutive de l’association, Mialy Randriamampianina.

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