Au Kam San, à Macao, le 7 octobre 2024.

Au Kam San, 68 ans, ancien parlementaire, a été arrêté le 30 juillet à Macao au nom de la loi de sécurité nationale. Cette figure du camp pro-démocratie de Macao, qui s’était retiré de la vie politique en 2021, est accusée d’avoir fourni des « informations erronées et séditieuses » à des entités étrangères antichinoises et d’avoir attisé la haine à l’encontre du gouvernement local. Mais aussi d’avoir perturbé le déroulement de l’élection du chef de l’exécutif en 2024, remportée par le pro-Pékin Sam Hou Fai, ainsi que d’avoir incité des pays étrangers à prendre des mesures hostiles contre Macao, selon le communiqué de la police judiciaire.

Cette arrestation constitue une première pour la région administrative spéciale de la République populaire de Chine (RPC), dont le système politique et juridique repose, tout comme à Hongkong, sur le principe « un pays, deux systèmes ». Réputée pour ses casinos – interdits en Chine continentale –, l’ancienne colonie portugaise de 722 000 habitants située au sud de la Chine, dans le delta de la rivière des Perles, a été rétrocédée à la Chine en 1999 et a pu garder un haut degré d’autonomie en matière de libertés individuelles et économiques, qui s’érode progressivement ces dernières années.

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