Rassemblement de soutien aux personnes sans-abris à l'appel du collectif Jamais Sans Toit, à Lyon, le 21 novembre 2024.

Deborah (elle ne souhaite pas donner son nom), 27 ans, se sent « soulagée ». Après des années à dormir à droite et à gauche, après la promiscuité du squat du quai Arloing, à Lyon, dont la convention avec la métropole s’achevait, la jeune femme, son mari et leurs deux petites filles ont pu s’installer dans un deux-pièces de la commune voisine de Caluire-et-Cuire (Grand Lyon), vendredi 20 juin. Il ne s’agit ni d’une location – le couple, originaire de la République démocratique du Congo, n’a pas obtenu le statut de réfugié et l’autorisation de travailler – ni d’un hébergement d’urgence, mais d’une « protection humanitaire » que lancent 25 organisations, allant de collectifs d’ex-habitants de squats à des entreprises et des collectivités de la métropole lyonnaise, en passant par des associations.

« L’Etat faillit à son devoir, qui est d’assurer la sécurité de toute la population qui se trouve sur son sol. Il laisse durablement et massivement à la rue des personnes vulnérables, pour la plupart sans titre de séjour. Cette situation relève d’une crise humanitaire », expose Frédéric Meunier, coordonnateur du projet et directeur du Group’, jusqu’ici tourné vers l’action humanitaire à l’international.

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