Lors d’un rassemblement contre les suppressions d’emplois, devant l’entrée de l’usine sidérurgique ArcelorMittal, à Basse-Indre (Loire-Atlantique), le 3 octobre 2025.

Elles prennent tour à tour la parole d’une voix peu assurée. Ces femmes de toutes les générations n’ont pas l’habitude de porter une lutte sociale. Pourtant, ce mardi 7 octobre, à midi, ce sont elles qui sont à la manœuvre, devant le portail d’accès aux Grands Bureaux, cet impressionnant bâtiment tertiaire situé dans l’usine ArcelorMittal de Florange (1 988 salariés à ce jour), en Moselle.

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« Licencié(e)s, mais pas bradé(e)s », clament-elles en chœur. OMP, leur service essentiellement féminin de 25 salariés, qui assure la gestion des commandes, va être rayé de la carte. Délocalisé juste de l’autre côté de la frontière, à Gand, en Belgique. Une « trahison » pour ces employées, sacrifiées au nom des « gains de productivité », leur a-t-on expliqué.

« On nous a proposé un reclassement en usine, à des postes de maintenance, qui n’ont rien à voir avec nos qualifications. Le seul horizon, c’est le licenciement. On veut montrer que, derrière ce plan social, il y a des visages, des vies, des familles rongées par l’inquiétude », déclare l’une des participantes, d’un ton à peine audible. Le cliché du sidérurgiste, solide gaillard plutôt fort en gueule, brûlant pneus et palettes, paraît appartenir à une époque lointaine. Leurs mots sont différents, mais les maux sont les mêmes.

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