La matinée du dimanche 2 novembre, qui présentait à l’Opéra-Comique une nouvelle production d’Iphigénie en Tauride, de Gluck, a commencé par un triple préambule. Le premier annonce, au micro, une représentation « relax ». Soit, en ce soir de première, une séance accueillant des personnes dont le handicap mental ou psychique « peut entraîner des comportements atypiques et imprévisibles ». « Relax », donc, dans la salle.
Le deuxième n’est autre que le très pertinent concentré historique replaçant l’action dans son contexte que nous offre, en ouverture de spectacle, le metteur en scène Wajdi Mouawad. Une remise à niveau on ne peut plus nécessaire pour le public, selon Mouawad, déroulant, avec force textes, cartographie, tableaux (le Cheval de Troie creux de Raymond Waydelich) et gravures antiques, les péripéties qui menèrent la fille d’Agamemnon, sacrifiée par son père afin que se lèvent les vents de la guerre de Troie, sur les âpres rivages de Tauride (aujourd’hui en Crimée occupée par les Russes depuis 2014). « Mille cinq cents ans avant J.-C. naissait le premier conflit entre l’Asie et l’Occident », a-t-il déclaré.
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