
Ils ont utilisé l’une des plus nobles enceintes, celle de l’ONU, pour montrer qu’ils poursuivent la bataille climatique, malgré les vents contraires. Ils ont martelé que le dérèglement climatique non seulement existe mais tue, quoi qu’en dise Donald Trump. Quand le président américain, climatosceptique, le qualifiait, à la même tribune, mardi, « de la plus grosse escroquerie jamais menée contre le monde », ils lui ont opposé une « question de survie », de « sécurité », de « prospérité ».
Plus de 100 représentants de pays, dont une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, se sont succédé à la barre pour sonner l’alarme, lors d’un sommet climat organisé par l’ONU, mercredi 24 septembre. Un tour de force dans un monde fracturé par les guerres et les conflits commerciaux, qui voit le climat relégué au second plan. Une preuve que le multilatéralisme climatique survit, à cinquante jours de la conférence mondiale sur le climat (COP30), qui se tiendra à Belem (Brésil), et alors que l’accord de Paris va fêter ses dix ans.
Montée des eaux, intensification des tempêtes, disparition des glaciers : les dirigeants ont témoigné de la « réalité brutale » de la crise climatique dans leur pays, qui arrache des vies et détruit les récoltes. « Personne n’est épargné par les conséquences du changement climatique. Les murs aux frontières n’arrêteront pas les sécheresses et les inondations », a rappelé le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, taclant, à l’unisson de nombre de ses homologues, le « déni » du président américain – sans jamais le nommer. Le climat et la biodiversité ne sont pas « affaire d’opinion », a appuyé le président français, Emmanuel Macron. « Continuons à baser nos décisions sur la science. »
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