Dans la maternité de Mamoudzou, à Mayotte, le 15 mars 2021.

« Il y a beaucoup de colère chez celles qui ont encore assez d’énergie. » Sage-femme à Mamoudzou au centre hospitalier de Mayotte (CHM), Cloé Mandard dénonce, au nom de ses collèges en tant que présidente du conseil départemental de sa profession, une « situation critique en maternité » en demandant « des mesures urgentes ». Depuis le 14 août, les sages-femmes du CHM font valoir leur droit de retrait, en assurant toutefois les urgences et le maintien des soins vitaux. Elles ont également déposé un préavis de grève, qui peut être déclenché en fonction de l’avancée des négociations en cours avec la direction de l’établissement.

Dans un hôpital en souffrance depuis des années, en raison du manque de médecins et de personnel soignant, peu attirés par un territoire secoué par des crises successives (manque d’eau, insécurité, choléra…) et qui a subi de lourds dégâts durant le cyclone Chido qui a frappé l’île en décembre 2024, les sages-femmes de l’hôpital disent ne plus vouloir accepter « des conditions de travail qui menacent [leur] santé et provoquent un danger imminent pour des patientes ». Leur mouvement est soutenu par l’organisation nationale syndicale des sages-femmes.

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