Paragraphe après paragraphe, mot après mot. Depuis plus de dix ans, l’Autorité internationale des fonds marins prépare le code minier qui doit encadrer l’exploitation de « la Zone », c’est-à-dire des fonds marins et océaniques et de leur sous-sol situés dans les eaux internationales, qui n’appartiennent à personne. Il y a deux ans, l’instance s’était fixée pour objectif de finaliser ce code minier en 2025. Depuis, la convoitise de l’industrie pour les minerais du fond de l’océan, et en particulier pour les nodules polymétalliques, précieux galets contenant des métaux rares pouvant par exemple être utilisés pour la fabrication de batteries, va croissant.
Le Conseil de l’AIFM – qui rassemble 36 pays parmi les 169 Etats-membres – termine toutefois sa deuxième réunion annuelle à Kingston, en Jamaïque, sans que la réglementation ne soit achevée. Suspendues dans la soirée du 18 juillet, les discussions, qui durent depuis deux semaines, devraient se terminer lundi. Les négociations achoppent encore sur de nombreux points, notamment les aspects environnementaux. Les négociations ont cependant fait des « progrès significatifs », estime par écrit Leticia Carvalho, la secrétaire générale de l’AIFM, en réponse aux questions du Monde. Il s’agit désormais de « finaliser un cadre réglementaire complet, rigoureux et fondé sur la science, qui soit juridiquement solide, protecteur de l’environnement et économiquement viable ».
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