Le premier ministre polonais, Donald Tusk, devant des avions de chasse polonais F-16 lors d’une conférence de presse sur la menace posée par les drones russes dans l’espace aérien du pays, à Lask, en Pologne, le 11 septembre 2025.

Les spécialistes en cybersécurité et en lutte contre la désinformation en Pologne pèsent leurs mots quand ils parlent d’état de guerre. Une guerre menée par la Russie et la Biélorussie contre l’Union européenne et l’OTAN, qui a commencé en 2014, au moment de l’invasion russe de la Crimée et du Donbass. Un conflit qui a son histoire, ses différentes phases, et qui est monté d’un cran dans la nuit du 10 au 11 septembre, quand une vingtaine de drones russes ont enfreint l’espace aérien polonais et que l’OTAN a dû, pour la première fois depuis sa fondation en 1949, ouvrir le feu sur des objets volants ennemis dans l’espace aérien européen.

Cette nuit-là, l’Internet polonais s’est emballé. De nombreux experts parlent d’un tsunami de désinformation. « Nous avons analysé au cours de cette nuit quelque 200 000 mentions [statuts, messages, commentaires] relayant la narration russe, soit 200 à 300 mentions par minute, souligne Michal Fedorowicz, président du collectif Res Futura, expert dans l’analyse des réseaux sociaux et de leur impact sur l’opinion publique. En ordre de grandeur, c’est l’équivalent du mouvement que peut susciter une nuit électorale lors d’un scrutin présidentiel. »

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