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Contraint de quitter officiellement son fauteuil de président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour cause de non-cumul des mandats après son élection comme député (Les Républicains, LR) de Haute-Loire, Laurent Wauquiez garde la haute main sur la gestion de la deuxième région de France, selon de nombreux indices, et il ne s’en cache d’ailleurs pas vraiment. Dès le 5 septembre, jour de l’élection de Fabrice Pannekoucke (LR) par l’assemblée régionale pour lui succéder, un nouvel organigramme de la majorité régionale était présenté auprès des élus, élevant Laurent Wauquiez au statut de « conseiller spécial ». Un titre novateur dans sa pratique, jamais vu de mémoire de conseiller régional, dont les contours n’ont pas été formellement précisés, mais qui permet désormais à Laurent Wauquiez d’intervenir très fréquemment aux côtés du président de la région.

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Depuis trois mois, le conseiller spécial Wauquiez apparaît sur la plupart des supports de communication diffusés par la région. Que ce soit pour le lancement d’une mutuelle régionale, ou le bilan de la réindustrialisation du territoire, le texte de présentation des communiqués de presse est encadré de deux citations, celle du président en exercice, et celle du « conseiller spécial ».

Même configuration lorsqu’il s’agit de tourner une vidéo vantant les mérites de la politique régionale, diffusée sur les réseaux sociaux. Laurent Wauquiez s’affiche à côté de Fabrice Pannekoucke, le 21 octobre, et conclut même la séquence. Mardi 19 novembre, porte de Versailles, à Paris, Laurent Wauquiez prend la parole au pupitre après le président officiel, lors de la soirée des maires, organisée par la région Auvergne-Rhône-Alpes au Congrès des maires.

« Notre bataille, c’est la région »

Parfois, le conseiller spécial ne s’embarrasse pas de protocole. Le 12 octobre, Laurent Wauquiez est filmé seul dans un lycée privé sous contrat de Haute-Loire, après un incendie. « Notre bataille, c’est la région. Elle est là quand ça va bien, elle est là quand ça va mal », dit-il dans la vidéo institutionnelle, annonçant lui-même le déblocage de 200 000 euros pour les travaux de réparation.

Un mois plus tard, M. Wauquiez est cité par le communiqué de presse en deuxième position dans une liste de personnalités présentes à la journée d’amitié avec l’Arménie. Il passe devant quatre vice-présidents de la région, dont Nicolas Daragon, vice-président chargé des finances et aussi ministre délégué de la sécurité du quotidien.

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