Rodrigue Petitot, coprésident du Rassemblement pour la protection des peuples et ressources afro-caribéens et du parti Pour le peuple, à Fort-de-France, le 19 octobre 2024.

Après la rue, les urnes ? Un an après avoir organisé une série de manifestations contre le coût de la vie en Martinique, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) a annoncé la création de son parti politique, inscrite au Journal officiel le 23 septembre.

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Baptisé Pour le peuple (PLP), le parti est le « fruit de la mobilisation » de cette association « après plus d’un an de lutte déterminée contre la vie chère » sur l’île des Antilles, a indiqué la structure dans un communiqué publié mardi 30 septembre. Fin août 2024, le RPPRAC s’était fait connaître sur les réseaux sociaux avec une revendication : l’« alignement des prix » dans les grandes surfaces sur ceux pratiqués dans l’Hexagone, alors que, selon l’Insee, les denrées alimentaires sont 40 % plus chères en Martinique. Désormais, le mouvement dit vouloir « bâtir une politique proche des réalités, pensée et portée par le peuple et pour le peuple ».

« On n’a pas gagné sur ce combat que nous avons mené initialement, à savoir la baisse des prix dans l’alimentaire, bien au contraire », admet, au téléphone, Rodrigue Petitot, coprésident de l’association et du parti nouvellement créé. D’ailleurs, en août, ceux-ci avaient même augmenté de 0,3 % sur un an selon l’Insee, malgré l’adoption d’un protocole visant à faire baisser de 20 % des prix de vente sur plus de 6 000 produits alimentaires dans les hypermarchés de Martinique. Le document avait été signé, en octobre 2024, par le préfet de la Martinique et une trentaine d’acteurs locaux, après six semaines de manifestations émaillées de violences nocturnes.

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