L’ancien président du Kosovo Hashim Thaçi, à gauche, comparaît devant le Tribunal spécial pour le Kosovo, à La Haye, le 3 avril 2023.

Aux cris de « Thaçi président ! », des centaines de vétérans et de sympathisants de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) ont défilé devant le Tribunal spécial pour le Kosovo, à La Haye, dimanche 14 septembre, puis se sont rassemblés devant la prison où est incarcéré depuis bientôt cinq ans l’ancien chef politique de la guérilla et ex-président du Kosovo (2016-2020), Hashim Thaçi.

Avec lui, ses coaccusés, Kadri Veseli, ex-maître espion de l’UCK, Rexhep Selimi, ancien chef des opérations, et Jakup Krasniqi, porte-parole de la guérilla, doivent répondre de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis entre mars 1998 et septembre 1999, lors de la guerre opposant la jeune armée aux forces serbes de Slobodan Milosevic.

Depuis l’ouverture de ce procès fleuve, le 3 avril 2023, l’accusation a appelé 125 témoins entendus par visioconférence ou à la barre du Tribunal spécial, et déposé 137 interrogatoires et 8 000 preuves. A partir de lundi 15 septembre, les accusés vont présenter leurs contre-preuves. Hashim Thaçi devrait appeler à la barre des anciens de la Mission des Nations unies au Kosovo et de l’OTAN, qui était intervenue pour faire reculer les forces serbes, en juin 1999.

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