Le préfet de la Guadeloupe a annoncé, mardi 24 septembre, une extension du couvre-feu pour les mineurs, instauré, lundi, à la suite de violences urbaines, aux communes de Capesterre-Belle-Eau et du Lamentin, soit au total neuf secteurs en plus des sept déjà concernés.

« Le secteur de Sapotille, de l’Ilet Pérou et Sainte-Marie à Capesterre-Belle-Eau » et ceux de « Blachon, Le Bourg, Solitude, Crâne, Bréfort et Borel au Lamentin », sont désormais, eux aussi, soumis au couvre-feu pour les « mineurs non accompagnés d’un de leurs parents ou d’un titulaire de l’autorité parentale entre 22 heures et 5 heures », a annoncé, mardi, le préfet Xavier Lefort, dans un communiqué.

Les « secteurs de la Boucan et Bébel à Sainte-Rose, le quartier Poucet et Mare-Gaillard au Gosier, les quartiers Lauricisque et Chanzy à Pointe-à-Pitre, le quartier Boisripeaux aux Abymes » restent concernés par la mesure annoncée lundi, « compte tenu des violences urbaines commises depuis le 18 septembre », a-t-il ajouté. Le couvre-feu est applicable « jusqu’au 28 septembre 2024 à 5 heures ».

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L’arrêté préfectoral fait état de « barricades, barrages routiers, incendies de radars ». De plus, « lors de ces violences, les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierre et de cocktail molotov », selon la préfecture.

Quatre magasins pillés

La procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, a précisé, mardi, qu’une enquête était en cours pour « vols aggravés par la réunion et la dégradation » après le pillage de quatre magasins, à Sainte-Rose, lors de barrages dans cette commune.

Depuis le début des événements « nous avons eu cinq mineurs interpellés sur la zone pointoise » ainsi qu’un jeune de 18 ans « surpris avec un produit inflammable près d’un barrage », détaille la procureure. Déféré lundi matin, ce dernier « a accepté de plaider coupable et fera 140 heures de travail d’intérêt général pour réparer » les dégradations, selon la même source.

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Mme Calbo fait état de « réponses pénales pédagogiques au regard de l’âge des jeunes, avec le travail d’intérêt général et la confiscation des portables qui ont servi à commettre les infractions, via des listes WhatsApp dédiées aux barrages ».

De sources concordantes, aucune revendication n’entoure ces violences urbaines. A moins de 200 kilomètres au sud, l’île de Martinique vit des scènes similaires mais dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.

Le Monde avec AFP

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