Depuis une vingtaine d’années, Yayoi Kusama a accédé au rang de star internationale de l’art contemporain. Auparavant, elle était principalement connue pour sa participation à la scène new-yorkaise des décennies 1960 et 1970, ses objets transformés et ses performances provocantes.
En 1998, le Museum of Modern Art (MoMA) de New York consacre une rétrospective à cette période, reprise dans plusieurs musées aux Etats-Unis : c’est le premier signe de son retour, alors qu’elle est revenue vivre au Japon depuis 1973, en partie dans un établissement psychiatrique en raison de troubles récurrents. En 2011, le Centre Pompidou s’attache à son tour à ces années.
Bien plus décisive pour sa popularité est sa collaboration avec la marque Louis Vuitton, engagée en 2012. Celle-ci adopte les semis de points multicolores dont Kusama a fait l’un de ses signes distinctifs quarante ans auparavant et diffuse une image spectaculaire de l’artiste, enveloppée d’étoffes à points jaunes sur fond noir et coiffée d’une perruque écarlate. Sans surprise, cette même image a été choisie par la Fondation Beyeler, à Riehen (Suisse), près de Bâle, pour l’exposition qu’elle consacre à l’artiste et qui ira à Cologne (Allemagne), et à Amsterdam. Or, cette exposition est assez étrange, par ce qu’elle montre et par ce qu’elle ne montre pas.
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