
La gauche est à « Matignon ». Le restaurant, un établissement dans le 8e arrondissement de Paris. Il est 13 heures quand les écologistes Marine Tondelier et Cyrielle Châtelain, les socialistes Olivier Faure et Boris Vallaud et les communistes Fabien Roussel et Stéphane Peu s’y engouffrent pour déjeuner avant leur rendez-vous avec Emmanuel Macron et les autres chefs de partis. Ils sont venus ensemble et repartiront ensemble vers l’Elysée.
Le lieu, l’arrivée en groupe… La scénographie a été travaillée en amont. Une heure avant le coup de fourchette, la même bande se retrouvait en visioconférence pour filer l’argumentaire qu’ils opposeraient au chef de l’Etat. La réunion, appelée « objectif cohabitation », rassemble également Lucie Castets, les ex-« insoumis » de L’Après, le mouvement Debout ! de François Ruffin, la Gauche républicaine et socialiste d’Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienneman, et Génération écologie de Delphine Batho.
La gauche et les écologistes ne changent pas de disque : ils veulent convaincre, une ultime fois – avec néanmoins un mince espoir d’y parvenir – de nommer un premier ministre issu de leurs rangs. « Nous faisons front commun face à Macron, raconte le sénateur écologiste Thomas Dossus. Le pôle de stabilité, c’est nous. Les adultes responsables dans la salle, c’est nous. »
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