
Friedrich Merz et Emmanuel Macron se sont ostensiblement passés de traduction, mercredi 23 juillet à la Villa Borsig à Berlin, au bord du lac de Tegel, pour la première visite du président français outre-Rhin depuis l’entrée en fonction du chancelier, le 6 mai. Les deux dirigeants avaient à cœur de montrer que chacun comprenait parfaitement la langue de l’autre, signe d’un redémarrage franco-allemand, après les années d’incompréhensions mutuelles. Friedrich Merz avait aussi pris soin de ne pas reproduire l’aventurisme culinaire de son prédécesseur : au menu du dîner, pas de « fischbrötchen », le fameux sandwich au poisson mariné proposé par l’ancien chancelier Olaf Scholz lors du sommet franco-allemand raté de Hambourg de 2023, mais une plus délicate selle de veau aux girolles.
Au-delà des gestes d’amitié, le chancelier et le président sauront-ils livrer des réponses à hauteur des ambitions qu’ils se sont fixées ? La soirée n’a pas permis de le dire. « La relation semble être repartie sur de meilleures bases, c’est à saluer. Mais évidemment, les sujets de discorde n’ont pas disparu », note le directeur adjoint de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg, Stefan Seidendorf.
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