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Histoires Web jeudi, février 27
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« Mais à quoi bon apprendre ? » : la question, lancinante, tournait dans la tête du jeune Timothée Dessenne, aujourd’hui 21 ans, lorsqu’il usait les bancs de l’école primaire de Jouy, en Eure-et-Loir. « J’étais un élève très dissipé », reconnaît-il sans mal. Dès le cours préparatoire, le garçon est diagnostiqué dyslexique et dysorthographique. Dans sa tête, les mots se bousculent lors de l’apprentissage de la lecture.

« L’école, c’était une torture, poursuit Sauzon Bidet, également 21 ans, originaire du Landreau, un village de Loire-Atlantique. J’aimais faire du vélo, pêcher et courir la campagne avec mes potes. » Une vie buissonnière qu’il doit quitter au collège, quand sa famille déménage pour se rapprocher de la métropole de Nantes. « J’ai perdu mes amis, mes repères. Scolairement, j’ai décroché. »

Les deux adolescents ne se connaissent pas mais ils sont pareillement ballottés. Ils passent de classe en classe, perdent pied. En fin de troisième, c’est au tour de Timothée Dessenne de déménager à Nantes avec sa famille. Il obtient le brevet… mais pas de lycée. A la rentrée 2018, il s’oriente vers un CAP coiffure. « Après quelques jours dans un salon, j’ai compris que j’allais vers le n’importe quoi ! J’arrête. » Alors que l’année scolaire est déjà entamée, le lycée Les Bourdonnières, dans le sud de Nantes, lui accorde une place.

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